Quand l’Azerbaïdjan attaque une élue de la République, il attaque toute la France

François Pupponi
Président du Cercle

Le Cercle d’Amitié France-Artsakh, par la voix de son Président François Pupponi, exprime son entière solidarité avec Valérie Pécresse, odieusement prise à parti par Ilham Aliev, dictateur d’Azerbaïdjan. Le 12 janvier, ce dernier a déclaré à propos du déplacement de madame Pécresse et de sa délégation au Haut-Karabagh : « Si nous avions su qu’ils étaient là-bas, il est évident que nous ne les aurions pas laissés revenir. Le couloir de Latchine est sous notre contrôle. Nous pouvons y arrêter n’importe quelle voiture et personne ne peut rien nous dire ».

« Ce sont clairement des menaces de mort et lorsqu’un despote étranger s’en prend comme le fait Ilham Aliev à une élue de la République, c’est toute la France qu’il attaque » a déclaré François Pupponi, Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh, ajoutant que « devant les menaces étrangères, les différences partisanes n’ont plus lieu d’être ».

Valérie Pécresse s’entretient en Artsakh avec le Président Haroutiounyan.
De dos, Bruno Retailleau et Michel Barnier

Valérie Pécresse s’est rendue en République d’Artsakh à partir de l’Arménie le 22 décembre dernier, en compagnie de Bruno Retailleau et de Michel Barnier. La délégation y a exprimé son soutien à cet Etat dont le territoire est aujourd’hui en grande partie occupé par les troupes azerbaïdjanaises. Ces zones occupées sont aujourd’hui vides de leur population arménienne suite à la politique d’épuration ethnique mise en œuvre par le régime de Bakou qui s’y livre également à de nombreuses exactions contre le patrimoine culturel et cultuel arménien du pays.

« Outre qu’ils sont menaçants, les propos d’Aliev sont également mensongers : aux termes de l’accord de cessez-le-feu signé sous l’égide de la Russie, le couloir de Berdzor (« Latchine ») est sous contrôle des forces russes » a indiqué François Pupponi qui a précisé que « par cette déclaration, Ilham se moque de la communauté internationale et en particulier de la France, de la Russie et des Etats-Unis – les médiateurs du groupe de Minsk – qui ont unanimement souligné que la guerre de l’automne 2020 n’avait apporté aucune solution à la question politique du statut de l’Artsakh ».

Le Cercle considère que cette déclaration apporte une preuve supplémentaire de la volonté du régime de Bakou de faire de l’Artsakh une prison à ciel ouvert avant l’anéantissement définitif de sa population autochtone.

Le Cercle d’Amitié – soulignant que Valérie Pécresse a effectivement porté plainte contre Ilham Aliev pour « menaces de mort » ce 15 février – exige que l’Ambassadeur d’Azerbaïdjan soit convoqué par le Quai d’Orsay et que le ministère des Affaires étrangères mette un terme à sa politique de complicité avec une dictature gisant dans les tréfonds de tous les classements internationaux.