Communiqué de presse commun des maires de Valence et Bourg-lès-Valence
Nous prenons acte avec consternation de l’annulation simultanée par le tribunal administratif de Grenoble des Chartes d’amitié signées par Valence, Bourg-lès-Valence, Bourg-de-Péage et le département de la Drôme avec des communautés locales et territoriales de la République d’Artsakh.
Bien que la Constitution française n’interdise en rien aux collectivités territoriales de mener des actions extérieures, les Chartes signées constituent de simples déclarations d’amitié qui invitent à développer l’amitié entre nos populations dans les domaines du sport, de la culture et de l‘éducation.
Ces Chartes n’empiètent pas sur les compétences du Gouvernement français en matière de politique étrangère. Nous n’avons jamais prétendu signer ces déclarations au nom de la France. Pour mémoire, la France, membre du groupe de Minsk, a des obligations d’impartialité en tant que médiateur du conflit entre l’Azerbaïdjan et la République d’Artsakh.
Nous regrettons vivement que nos arguments n’aient pas été entendus et que les précautions que nous avions prises afin que notre démarche respecte le cadre républicain légal n’aient sans doute pas même été considérées.
Nous formulons également notre profonde incompréhension quant à la position des Préfets, qui confine à l’acharnement. Ce zèle particulier trahit le caractère concerté des démarches judiciaires engagées et le traitement particulièrement sévère que subit l’Artsakh.
Nous réaffirmons notre attachement aux liens d’amitié avec l’Artsakh et ses citoyens en espérant que notre indéfectible solidarité puisse œuvrer à la paix et consolider le prestige de la France dans le Caucase, aujourd’hui amoindri.
Marlène Mourier (maire de Bourg-lès-Valence)
Nicolas Daragon (maire de Valence, vice-président de la région Auvergne–Rhône-Alpes)