Du 24 au 28 octobre, une délégation de parlementaires français s’est rendue en Arménie pour témoigner de la situation résultant de la guerre au Haut-Karabagh. Organisée par François Pupponi, député du Val-d’Oise et vice-président du Cercle d’Amitié France-Artsakh, la délégation constituée d’une quinzaine de parlementaires de tous bords était conduite par Guillaume Kasbarian, député d’Eure-et-Loir.
Les parlementaires ont pu rencontrer les autorités arméniennes et artsakhiotes. Ils ont également visité les structures d’accueil débordées de réfugiés artsakhiotes ainsi que les hôpitaux et dispensaires du pays où sont soignées d’innombrables victimes civiles et militaires de l’agression azerbaïdjanaise. Avec plus de 90 000 personnes, soit les trois quarts de la population artsakhiote, ayant précipitamment quitté leurs foyers pour trouver refuge en Arménie, les gouvernements arménien et artsakhiote ne peuvent faire face seuls à cette situation de crise importante.
“Nous dénonçons avec la dernière force les crimes de guerre commis à l’évidence par l’Azerbaïdjan. Encore avant-hier, Bakou a bombardé une maternité à Stepanakert. De retour de mission, la délégation m’a témoigné de l’ampleur de la catastrophe humanitaire en cours et du désarroi qui est celui de la population artsakhiote abandonnée par la communauté internationale” a indiqué François Pupponi. Le vice-président du Cercle d’Amitié dit “ne pas comprendre l’absence des grandes ONGs humanitaire en Arménie et en Artsakh dont la vocation consiste précisément à secourir des populations en détresse comme c’est le cas des Arméniens d’Artsakh”.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh appelle le gouvernement français, ceux des pays de l’UE et les grandes ONGs humanitaires à prendre la mesure de la catastrophe en cours et à apporter leur soutien logistique et humain aux autorités arméniennes et artsakhiotes.
Le Cercle d’amitié considère par ailleurs que la tentative d’épuration ethnique opérée par l’Azerbaïdjan à l’encontre de la population native arménienne de l’Artsakh doit déclencher une réaction à la hauteur des enjeux de la part de la communauté internationale en raison de sa responsabilité de protéger.
“La reconnaissance de la République d’Artsakh constitue la seule réponse politique adéquate qui – en conférant un statut international à l’Artsakh et à ses autorités élues – étendrait la protection de la communauté internationale à sa population” a souligné François Pupponi. “C’est en ce sens qu’avec Guy Teissier, actuel président de notre Cercle, et avec de nombreux autres collègues de tous bords, nous appelons le gouvernement, via une résolution parlementaire, à reconnaître sans délai la République d’Artsakh pour protéger effectivement la population arménienne menacée d’un nettoyage ethnique annoncé par l’Azerbaïdjan » a rappelé le vice-président du Cercle d’Amitié France-Artsakh.