Préoccupé par la situation dramatique de la population artsakhiote à la suite du blocus imposé par l’Azerbaïdjan depuis 45 jours, le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh François Pupponi a convié ses membres à une nouvelle session des Rencontres de l’Artsakh, tenue le 25 janvier 2023.
Depuis 45 jours le régime de Bakou tient prisonniers plus de 120 000 Arméniens d’Artsakh en bloquant le corridor de Latchine par des prétendus « éco-activistes ». Les enquêtes faites par des journalistes ont rapidement démontré qu’il s’agit en réalité des fonctionnaires azerbaidjanais, des militants ultranationalistes, pour certains des militaires azéris, qui se présentent comme des « écologistes ».
Le Cercle condamne avec fermeté ce nouvel acte de terreur de l’Azerbaïdjan à l’encontre des Artsakhiotes. « Nous sommes en train de vivre une crise humanitaire, conséquence d’une politique criminelle visant à asphyxier la population arménienne d’Artsakh et à l’obliger à un départ forcé de sa terre natale » a souligné François Pupponi.
Dans ce contexte, nous saluons l’adoption par le Parlement européen, le 18 janvier dernier, de la résolution condamnant sans ambiguïté le blocus de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan et appelant à une levée sans délai de celui-ci. « Nous ne pouvons que soutenir l’appel de nos collègues européens à envoyer une mission en Artsakh pour évaluer la situation sur place et à prendre des mesures nécessaires pour qu’enfin les organisations internationales compétentes puissent y accéder afin de porter secours à ces 120 000 Arméniens » a précisé le président du Cercle.
Préoccupé par l’aggravation grandissante de la crise humanitaire, le Cercle estime qu’il est désormais urgent que la communauté internationale prenne la mesure des conséquences de sa passivité, et il appelle les responsables politiques européens à mettre en place un pont aérien pour apporter une aide humanitaire massive et rapide à la population d’Artsakh.
« La France, engagée depuis 30 ans dans un processus de médiation dans le conflit du Haut-Karabagh en sa qualité de co-présidente du groupe de Minsk, a toute compétence pour prendre le leadership de l’action internationale visant à mettre fin à la politique subversive de l’Azerbaïdjan et elle en a de surcroit la capacité logistique » a souligné François Pupponi, selon lequel, un régime de sanctions politiques et économiques ciblant les dirigeants et les oligarques de l’Azerbaïdjan serait un moyen efficace de contraindre ce pays aux respects de ses engagements.
Le Cercle reste totalement mobilisé et réitère son soutien au peuple artsakhiote dont les conditions de vie ne cessent de se dégrader.