Le Cercle d’amitié France-Artsakh salue les récentes prises de position des organisations internationales, qui soulignent la gravité des événements survenus au Haut-Karabagh en septembre 2023. Elles dénoncent le caractère méthodique et intentionnel de la part de l’Etat azerbaïdjanais et qualifient l’exode des Arméniens du Haut-Karabakh de “déplacement forcé”.
Lors du dernier sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts du 4 et 5 octobre 2024, les États membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont exprimé leur “ferme solidarité avec l’Arménie” et ont qualifié l’exode des Arméniens du Karabagh de « déplacement forcé ». L’OIF, une organisation dédiée à la paix, au droit et à la justice, a également dénoncé la “destruction des biens culturels” dans le Haut-Karabagh et a appelé au respect de la convention de La Haye de 1954 pour la protection de ces biens en temps de conflit.
Le dernier rapport publié par Freedom House le 4 septembre dernier, résultat d’une enquête approfondie, confirme que l’Azerbaïdjan a systématiquement orchestré le déplacement forcé de la population arménienne du Haut-Karabagh. Ce rapport détaille un ensemble “d’exécutions extrajudiciaires”, de “torture”, de “détentions arbitraires”, ainsi que des restrictions sur l’accès à des besoins vitaux comme la nourriture et les médicaments. Freedom House affirme que ces pratiques constituent des crimes au regard du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, notamment de l’article 7 (crimes contre l’humanité) et de l’article 8 (crimes de guerre), et correspondent à la définition de déportation ou de transfert forcé de population.
Malgré ces multiples condamnations, la dictature d’Azerbaïdjan continue de défier les normes internationales, ignorant les appels à la justice et au respect des droits humains. Huit anciens cadres de la République d’Artsakh sont toujours détenus dans des conditions arbitraires à Bakou, sans accès à un procès équitable. Ces actions du pouvoir azerbaidjanais illustrent une impunité inacceptable, et un refus d’adhérer aux principes fondamentaux des droits humains.
« Le travail visant à qualifier les crimes commis par l’Azerbaïdjan doit non seulement se poursuivre, mais s’intensifier. Reconnaître les actions de nettoyage ethnique et de déplacement forcé est une étape essentielle vers la justice. Les responsables de ces crimes, à tous les niveaux, doivent être traduits devant les juridictions internationales compétentes. Il est impératif que la communauté internationale renforce ses efforts pour garantir que les violations des droits humains ne restent pas impunies, et que justice soit rendue aux Arméniens déplacés et persécutés du Haut-Karabagh. » a déclaré François Pupponi, président du Cercle.