Les membres du Cercle d’Amitié France-Artsakh ont accueilli avec bienveillance les propos du Président de la République sur la réalisation de projets opérationnels et contacteront les ministères concernés pour examiner les conditions de leur mise en œuvre.
Le 29 janvier, Le Président de la République s’est exprimé au cours d’une allocution prononcée au diner annuel du Conseil de Coordination des Organisations Arménienne de France (CCAF). C’est la deuxième fois qu’Emmanuel Macron participait à un tel évènement, comme l’avaient fait avant lui ses prédécesseurs.
Répondant sur toute une série de sujets aux deux co-présidents du CCAF, MM. Mourad Papazian et Ara Toranian, le Président de la République a affirmé que « la dignité et la solidarité humaines ne se divisent pas » avant d’aborder la situation prévalant en République autodéterminée d’Artsakh. Rappelant les responsabilités de la France en tant que co-présidente du groupe de Minsk de l’OSCE, Emmanuel Macron a indiqué que Paris fera « primer le droit au service des populations ».
« Je voudrais tout d’abord remercier les co-présidents du CCAF d’avoir interpellé le Président Macron sur les attentes des Artsakhiotes envers la France, notre pays qu’ils voient comme un Etat influent, protecteur et intransigeant dès lors que des questions de droits fondamentaux sont en jeu » a indiqué Guy Teissier le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh.
Le Président de la République est ensuite longuement revenu sur les Chartes d’Amitié signées entre des maires français et artsakhiotes. La plupart de ces Chartes ont été annulées par les tribunaux administratifs saisis par des préfets sur instruction des ministères.
Jouant l’apaisement, le Président de la République a admis que « l’application du droit n’exclut pas le dialogue » pour indiquer vouloir « avancer de manière pragmatique et utile ». A cet égard, Emmanuel Macron a dit souhaiter « qu’il y ait un dialogue étroit qui soit conduit par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère de l’Intérieur avec les collectivités locales qui le souhaitent, pour que sur ce sujet nous cessions de nous opposer et qu’on puisse définir des moyens plus efficaces ».
Précisant sa pensée, le Président a proposé que « sur la base de groupe de travail, on regarde ce que les collectivités locales qui veulent apporter un soutien aux populations puissent prendre des décisions utiles, qui soient juridiquement compatibles […]. Si l’objectif est d’apporter un soutien culturel ou humanitaire, nous allons trouver le cadre juridique pour que ce soit faisable. ».
Le Cercle d’Amitié accueille avec bienveillance cette évolution de la position présidentielle et veillera à ce qu’elle ne reste pas lettre morte. « Mon objectif est précisément de bâtir de vrais projets de développement éducatifs et humanitaires avec l’Artsakh » a souligné Pascal Doll, membre du Cercle d’Amitié France-Artsakh et maire d’Arnouville, dont la charte d’amitié a été annulée par le tribunal administratif. « Dans les semaines qui viennent, de nombreux membres du Cercle et moi-même prendront attache avec le Ministère de l’intérieur pour examiner comment implémenter en pratique de telles collaborations dans le respect de l’Etat de droit et des valeurs de la République » a souligné le maire d’Arnouville.
Le Cercle d’Amitié est prêt a déployé les relations qu’il a bâti avec les élus artsakhiotes pour accompagner cette initiative présidentielle et pour engager de manière constructive les relations entre la France et l’Artsakh.