Les poursuites engagées par Bakou contre Elise Lucet et France 2 ont été jugées irrecevables, une décision qui signe l’échec politique des procédures-bâillons intentées par Bakou en France.
Mardi 7 décembre – le tribunal de Nanterre a suivi les réquisitions du procureur en jugeant « irrecevables » les poursuites en diffamation intentées par l’Azerbaïdjan contre France 2, Elise Lucet et Laurent Richard. Ces journalistes avaient qualifié l’Azerbaïdjan de dictature lors d’un reportage de l’émission Cash Investigation. L’argumentation de la défense et du procureur ont donc prévalu. Il avait fait valoir– outre l’exception de vérité –qu’un « Etat souverain est le contraire d’un particulier » et ne peut donc porter plainte pour diffamation. L’Etat français lui-même ne le peut pas.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh se félicite de ce dénouement qui – en dépit de l’appel interjeté par l’Azerbaïdjan – devrait mettre un terme aux entreprises d’intimidation judiciaire menées en France par le régime de Bakou à l’encontre de ses détracteurs.
« J’ai moi-même été attaqué en justice par l’Azerbaïdjan pour avoir affirmé que cet Etat se comportait comme un Etat de terroriste » a rappelé François Rochebloine, le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh. « Bakou a été débouté en première instance et en appel mais s’est pourvu en cassation. J’espère que cette nouvelle déconvenue tempérera leurs ardeurs judiciaires » a-t-il ajouté.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh rappelle que l’Azerbaïdjan reste un régime particulièrement autoritaire, qui opprime son propre peuple et mène une politique d’agression militaire à l’encontre de la République voisine d’Artsakh.
« Dans ces conditions, demander aux Artsakhiotes de renoncer à leur indépendance et de réintégrer le giron d’un régime qui n’ambitionne que leur destruction est non seulement irréaliste mais irresponsable » a expliqué François Rochebloine. « Nous demandons donc plus que jamais à la France et au groupe de Minsk de l’OSCE de ne plus surseoir à une reconnaissance pleine et entière de cette République d’Artsakh. C’est une condition désormais indispensable à la reprise des négociations de paix sur des bases saines, équilibrées et constructives entre l’Arménie, l’Artsakh et l’Azerbaïdjan et à l’avènement d’une ère de paix et de réconciliation entre les peuples du Sud Caucase ». a conclu le Président du Cercle d’Amitié.