Du 7 au 12 septembre, une délégation de parlementaires français s’est rendue au Haut-Karabagh, un territoire autodéterminé du Caucase du Sud majoritairement peuplé d’Arméniens. Le sénateur Alain Néri (PS) et l’ex-député Jacques Remiller (UMP), membres du Cercle d’Amitié France-Karabagh, livrent leurs impressions à l’issue de ce voyage d’études.
JOL Press : Pouvez-vous préciser dans quel cadre s’inscrivait ce déplacement au Haut-Karabagh ?
Alain Néri : Comme vous le savez, la République autodéterminée du Haut-Karabagh n’est pas encore reconnue par la communauté internationale. La délégation que je présidais s’est donc rendue à titre privé au Haut-Karabagh pour se rendre compte par elle-même de la réalité institutionnelle et sociale du pays et pour tenter de dégager des pistes qui puissent contribuer à normaliser la situation. Pour trois d’entre nous, ce voyage constituait une première et nous permet de témoigner du vécu concret d’une population, au-delà des postures et des discours des chancelleries souvent loin du terrain.
Jacques Remiller : Absolument ! Notre déplacement relève de la diplomatie parlementaire et s’inscrit dans ce que les experts appellent des mesures d’instauration de la confiance. C’est en quelque sorte un accompagnement ou une substitution par la société civile de la diplomatie officielle des Etats et des gouvernements. En ce qui me concerne, il s’agissait de mon cinquième déplacement au Haut-Karabagh et je peux témoigner des changements observés.