En pratiquant une forme originale de » soft power « , la plus petite des républiques du Sud-Caucase parvient à se tailler une crédibilité institutionnelle enviée dans la région. Dernières victimes consentantes, Marlène Mourier, Maire de Bourg-lès-Valence, et Nicolas Daragon, Maire de Valence.
C’est un franc sourire qui flotte sur le visage de Marlène Mourier lorsqu’elle redescend le chemin du Monastère de Gandzassar, par la douce chaleur de l’été indien qui baigne encore le Caucase méridional en ce début octobre. Sur les pentes caillouteuses couvertes d’herbes folles qui contrastent avec la pelouse proprette entourant l’édifice qu’elle vient de visiter, elle semble déjà entrevoir les partenariats culturels que nourrira Bourg-lès-Valence avec le futur musée de manuscrits arméniens que les autorités du pays projettent d’ouvrir en ce haut-lieu de la Chrétienté du Haut-Karabagh.
Marlène Mourier au Monastère Gandzassar
La veille, Marlène Mourier a signé une Charte d’amitié avec la ville proche de Chouchi, institutionnalisant par là des collaborations déjà existantes entre cette ville symbole de l’identité karabaghiote et Bourg-lès-Valence, commune de la Drôme à forte population d’origine arménienne. » Cette démarche relevait d’une évidence pour moi » indique cette élue dynamique qui précise qu’elle l’avait proposée » voilà déjà six ans « , lorsqu’elle était dans l’opposition. Interrogée sur les motivations d’une telle démarche, elle met en avant » le poids politique et économique » des Français d’origine arménienne à Bourg-lès-Valence ainsi que leur » dynamisme citoyen » mais aussi l’exemplarité du Haut-Karabagh.