Le Cercle d’Amitié soutient la position récemment exprimée par le Groupe de Minsk de l’OSCE

Les médiateurs pointent avec objectivité la responsabilité de l’Azerbaïdjan dans l’escalade du conflit

La coprésidence du Groupe de Minsk est conjointement assurée par la France, la Russie et les USA
La coprésidence du Groupe de Minsk est conjointement assurée par la France, la Russie et les USA

Dans un communiqué conjoint, les trois co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE ont fait part à M. Mammadyarov, Ministre des Affaires étrangère d’Azerbaïdjan, de leur « sérieuses inquiétudes au sujet des incursions à travers la ligne de contact et la frontière améno-azérie ». Ils ont également appelé l’Azerbaïdjan à « respecter ses engagements en vue d’une résolution pacifique du conflit » du Haut-Karabagh.

« Nous soutenons sans ambages la position exprimée par ce communiqué du Groupe de Minsk de l’OSCE » a déclaré François Rochebloine, Président du Cercle d’Amitié France-Karabagh.

Fait jusqu’alors inédit, le communiqué des co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE pointe en termes diplomatiques la responsabilité première de l’Azerbaïdjan dans la multiplication des incidents.

« Nous saluons les termes choisis par les co-présidents car ils constituent a contrario une reconnaissance de la modération de l’Arménie et ils sous-entendent également le rôle de partie aux négociations de la République du Haut-Karabagh » a analysé François Rochebloine. Le Président du Cercle d’Amitié a rappelé qu’il était illusoire de prétendre à un accord de paix sans prendre en compte cette partie karabaghiote.

Dans leur déclaration, les co-présidents demandent aussi implicitement le retrait des tireurs d’élite de toutes les positions de première ligne en soulignant « l’importance des mesures visant à éviter les incidents inattendus le long de la ligne de contact » ; Une mesure réclamée et soutenue de longue date par les parties karabaghiote et arménienne mais rejetée par l’Azerbaïdjan.

 « Il est sain d’appeler un chat un chat et de pointer comme le font les médiateurs la responsabilité de l’Azerbaïdjan dans les provocations militaires visant à déstabiliser la ligne de contact » a affirmé François Rochebloine. « Ce n’est pas rendre service à la paix que de ne pas distinguer l’agresseur de l’agressé. S’il s’agit vraiment d’établir la paix et la sécurité dans la région, une objectivité rendant compte de la réalité des faits vaut mieux qu’une impartialité factice renvoyant dos-à-dos la démocratie karabaghiote et la dictature d’Azerbaïdjan » a-t-il conclu.