Le Ministère des Anciens Combattants condamne les tentatives d’instrumentalisation des institutions françaises par l’Azerbaïdjan en révélant la nature mensongère des allégations de Bakou. La crédibilité et la fiabilité de l’Etat azerbaïdjanais à nouveau démenties.
Le 15 mars dernier, le Cercle d’Amitié-France Karabagh s’est enquis auprès de Jean-Marc Todeschini – Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire – de la véracité des allégations de l’Ambassade d’Azerbaïdjan. Selon cette dernière source, une cérémonie « de commémoration des victimes de Khodjali » aurait eu lieu le 26 février, sur la tombe du Soldat Inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris.
« Cela fait plusieurs années que la propagande de Bakou utilise avec cynisme les victimes civiles azerbaïdjanaises tout en taisant les victimes civiles karabaghiotes pour noircir les forces de libération du Haut-Karabagh » ont expliqué le Président François Rochebloine et les vice-présidents du Cercle d’Amitié, René Rouquet et Guy Teyssier.
Dans sa réponse en date du 8 avril, M. Todeschini dément et condamne formellement cette interprétation trompeuse des faits donnée par la représentation azerbaïdjanaise.
Le Secrétaire d’Etat indique que « plusieurs associations étaient présentes » lors de cette cérémonie de ravivage de la Flamme et que l’ambassadeur d’Azerbaïdjan a bien déposé une gerbe portant la mention « Ambassade de la République d’Azerbaïdjan en France », un geste effectué « comme beaucoup d’autres représentants officiels d’un Etat étranger le font régulièrement, sous la responsabilité du comité de la Flamme ».
M. Todeschini indique toutefois, à propos du communiqué paru sur le site Internet de l’Ambassade de l’Azerbaïdjan, que « le texte publié relève d’une affirmation mensongère ».
Le Secrétaire d’Etat conclut son courrier en écrivant « je regrette et condamne l’instrumentalisation faite via ce site internet de la cérémonie de ravivage de la Flamme du 26 février. L’histoire et la mémoire méritent d’être appréhendées avec un souci permanent de transparence, de vérité et de responsabilité. Nous le devons à toutes les victimes à qui nous rendons hommage dans les temps de commémorations. »
Ces révélations qui illustrent à nouveau la duplicité des autorités d’Azerbaïdjan surviennent peu après la récente agression militaire de Bakou contre la République du Haut-Karabagh.
« Quand un Etat est capable de mentir effrontément à la France et à la communauté internationale sur un épisode ayant eu lieu en plein Paris, comment croire à la représentation qu’il donne de faits se déroulant dans le lointain Caucase du Sud ? L’affaire de l’Arc de Triomphe confirme qu’en Azerbaïdjan le régime n’est aujourd’hui ni crédible ni fiable » a estimé François Rochebloine.
Le Cercle d’Amitié considère que ce mensonge visant à salir les populations arméniennes du Haut-Karabagh est révélateur de la haine promue par les autorités de Bakou à leur encontre.
« Cette stratégie dangereuse prévient toute solution pacifique au conflit. Quand l’Azerbaïdjan éduque chaque jour ses citoyens à la haine arménophobe, comment parvenir à la paix et à la sécurité régionale ? Tous les peuples de la région – les Arméniens d’Arménie et du Haut-Karabagh mais aussi les Azerbaïdjanais sont victimes de cette politique dont le régime de Bakou porte l’entière responsabilité » a expliqué François Rochebloine, avant de conclure que « la Communauté internationale doit désormais trouver et favoriser d’autres interlocuteurs en Azerbaïdjan ».