Dans une déclaration faite le 21 juillet « au nom des trois pays co-présidant le Groupe de Minsk » de l’OSCE, la France a indiqué qu’elle reconnaissait « le rôle du peuple du Haut-Karabagh pour décider de son avenir ». Cette déclaration inédite survient en réaction à l’élection présidentielle qui s’est tenue dans la plus petite des Républiques du Sud-Caucase.
« Nous nous réjouissons de cette déclaration qui abonde dans le sens du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » a commenté le Sénateur (LREM) Michel Amiel, membre du Cercle d’Amitié France-Artsakh en rappelant que « le peuple artsakhiote n’a aucune attache culturelle, historique ou politique avec celui de l’Azerbaïdjan voisin dont il s’est séparé ».
Le Cercle d’Amitié rappelle que la République d’Artsakh n’est toujours pas reconnue en dépit d’une indépendance effective vieille de presque trente ans et de la mise en place d’un Etat de droit qui la différencie fortement du régime autoritaire d’Azerbaïdjan dont elle s’est libérée aux termes d’une guerre d’indépendance.
« Si les trois pays co-présidant le Groupe de Minsk reconnaissent effectivement le rôle du peuple d’Artsakh, ils doivent absolument peser de tout leur poids pour que les représentants démocratiquement élus de ce peuple soient présents à la table des négociations avec l’Azerbaïdjan » a ajouté le Député (LREM) François-Michel Lambert, membre lui aussi du Cercle France-Artsakh. Le Député a précisé que « c’est du reste ce que prévoit l’accord-de cessez-le-feu signé en 1994 entre l’Arménie, l’Artsakh et l’Azerbaïdjan ».
Le Cercle d’Amitié considère que les négociations actuelles qui – en raison de l’intransigeance de l’Azerbaïdjan – se déroulent en l’absence de la République d’Artsakh ont peu de chance d’aboutir à des résultats concrets.
Le Cercle rappelle que le processus d’indépendance de la République d’Artsakh a été conduit selon les termes de la constitution soviétique alors en vigueur et en conformité avec le Droit international. En maintenant artificiellement un état de guerre aux frontières, L’Azerbaïdjan empêche la signature d’un accord de paix définitif et viole quatre résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.