Le Cercle d’Amitié France-Artsakh rappelle qu’il y a un an l’Azerbaïdjan entreprenait contre la République d’Artsakh une attaque d’ampleur inégalée depuis la signature du cessez-le-feu en 1994. Cette agression s’est soldée par un échec militaire, ce qui souligne une fois de plus la nécessité d’un règlement exclusivement pacifique du conflit passant par l’établissement d’un dialogue direct entre les protagonistes : l’Artsakh et l’Azerbaïdjan.
Le Cercle d’Amitié rappelle également qu’à cette occasion les forces d’invasion azerbaïdjanaises se sont rendues coupables de nombreux crimes contre les populations civiles arméniennes des villages frontaliers de l’Artsakh.
« La Cour Européenne des Droits de l’Homme a récemment jugé recevables et a commencé d’instruire vingt-trois plaintes déposées par des civils artsakhiotes dont des proches ont été atrocement mutilés puis assassinés par les forces spéciales azerbaïdjanaises » a indiqué François Rochebloine, le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh. « Il ne fait nul doute que ces exactions qui dérogent au comportement attendu de forces militaires régulières résultent de la politique de haine arménophobe entretenue par le régime Aliev et par les instructions explicites qui en ont sans doute découlé » a-t-il poursuivi.
Le Cercle note que de tels agissements ne contribuent qu’à renforcer la défiance et à éloigner toute perspective de paix dans la région.
« C’est pourquoi la reconnaissance internationale de la République d’Artsakh et sa réadmission à la table de négociations qui la concernent au premier chef doit être un préalable, et non un hypothétique aboutissement des mesures à mettre en œuvre pour l’établissement d’une paix définitive dans le Sud Caucase » a conclu François Rochebloine.
Le Cercle considère que la rencontre ce 28 mars entre les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE et Bako Sahakian, le président de l’Artsakh constitue un pas en ce sens. Le Cercle soutient les propositions du groupe de Minsk visant à renforcer le rôle de l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk, représentant de l’OSCE au Caucase du Sud et à conférer à son bureau de véritables capacités de suivi du cessez-le-feu et de vérification de l’origine des incidents.