Dans son édition du 28 août, le journal La Provence gratifie ses lecteurs d’un reportage exceptionnel sur l’Artakh. Une enquête de Frédéric Cheutin
Comme les précédentes, cette nuit d’été n’avait pas été calme. Blottis dans le réseau de tranchées bordant leur minuscule « République d’Artsakh » (lire ci-dessous les principales étapes de l’histoire de l’Artsakh), que la communauté internationale se refuse toujours à reconnaître, les soldats artsakhiotes avaient subi de nouveaux tirs des forces azéries massées en contrebas et avides de reprendre ces « 13 % de territoires occupés par les Arméniens« . Pour montrer qu’eux ne céderaient pas leur droit à vivre à l’abri des pogroms anti-Arméniens dont ils avaient été régulièrement les victimes après le rattachement de leur terre à l’Azerbaïdjan soviétique décidé par Staline en 1921, les soldats de la petite république avaient répliqué. Comme chaque nuit, ou presque, en dépit du cessez-le-feu signé en 1994 sous l’égide du Groupe de Minsk organisé par l’OSCE.