Les journées françaises en Artsakh

Les journées françaises en Artsakh se sont déroulées du 17 au 19 septembre 2015.  Evénement majeur, elles ont conduit plus de 200 français, responsables politiques et élus, acteurs économiques et culturels, représentants du monde associatifs, élus des villes signataires des Chartes d’Amitié et du cercle d’Amitié France-Karabagh, a se rendre au Haut-Karabagh à l’invitation des autorités de cette jeune République.

Les journées ont bénéficié d’une assez large couverture dans la presse  qu’il convient ici de relayer:

Le programme des Journées française en Artsakh

jeudi 17 septembre

  • 20:00 Réception par le président du Cercle Karabagh-France S. Exc. M. Achot Ghulian

vendredi 18 septembre

  • 10:00 Dévoilement de la sculpture l’Infini réalisée par Toros au square de France de Stepanakert et pose symbolique de la première pierre de la Maison Paul Eluard, centre de la francophonie
  • 11:45 Représentation littéraire au lycée N° 1 de Stepanakert
  • 13:00 Déjeuner au restaurant EdEm
  • 15:00 Réunion de travail des cercles d’amitié et des villes partenaires
  • 20:00 Réception par le Président de la République S. Exc. M. Bako Sahakian

samedi 19 septembre

  • 10:00 Visite en la cathédrale Saint Ghazantchetsots de Chouchi
  • 10:30 Inauguration de l’école professionnelle Yeznik Mozian consacrée aux métiers du bâtiment (Chouchi)
  • 12:00 Projection de films d’animation du studio Folimage au musée des Beaux-Arts de Chouchi
  • 13:00 Démonstration culinaire française et karabaghiote au restaurant Harsnakar de Chouchi
  • 15:00 Visite à Tigranakert et au retour visite au monument « Nous sommes nos montagnes« 
  • 17:30 Concours de création des cartes postales symbolisant l’amitié franco-karabaghiote à Stepanakert
  • 18:30 Concert de Patrick Fiori à la place de la Renaissance de Stepanakert

Le détail des manifestations

Préface

Les «Journées françaises en Artsakh» se dérouleront au Haut-Karabagh, du 17 au 20 septembre 2015. Ce festival vise à promouvoir la richesse de la langue et de la culture françaises auprès de la population karabaghiote afin que celle-ci puisse renforcer sa coopération avec le monde francophone.

Ces quelques pages rassemblent des informations relatives aux principaux évènements qui ponctueront les «Journées françaises en Artsakh».

Mais pourquoi le français? Parce que le français est plus qu’une langue, plus qu’une culture. Parce que le français est d’abord et avant tout un émerveillement. Le peuple karabaghiote est attaché à sa langue qui véhicule sa particularité, mais il chérit le français qui est gage d’universalité.

Dans un monde chaque jour plus aliéné à l’utilitarisme, nous savons que le français contribuera à émanciper nos citoyens, qu’il les aidera dans la construction d’une conscience démocratique. Nous savons que la langue française désenclavera les Karabaghiotes en les éveillant à d’autres cultures. Nous savons qu’il permettra l’échange et l’enrichissement mutuel, en encourageant nos citoyens à exprimer leurs talents au-delà des frontières, à comprendre et à apprécier des cultures et des pratiques dont ils ignorent aujourd’hui presque tout.

Ne nous y trompons pas : l’enjeu n’est pas seulement culturel, économique ou politique. Il est global. Dans ce contexte, qu’il nous soit permis de rendre un chaleureux hommage à ces municipalités françaises, signataires de Chartes d’Amitié avec des villes du Haut-Karabagh. Il faut les citer : Pennes-Mirabeau, Bouc-Bel-Air, Vienne, Bourg-lès-Valence, Valence, Villeurbanne et Sarcelles et le département de la Drôme qui nous ont poussés à aller là où nous ne pensions pouvoir aller. Car ceux qui pensent en français savent qu’il n’y a d’autres limites que celles que nous nous imposons.

Nous formulons le vœu qu’avec cette politique de francophonie et les institutions que nous mettons en place – notamment l’école professionnelle Yeznik Mozian et la Maison Paul Eluard – nous saurons enrichir ces Chartes d’Amitié d’un contenu qui fera honneur à la langue de l’amour et de l’esprit.

En attendant, place à la fête et vive les «Journées françaises en Artsakh».

Informations relatives aux principaux événements du festival

Réunion des cercles d’amitié et des villes partenaires

Le festival de la Francophonie donnera l’occasion d’une réunion de travail entre les cercles d’amitié et les élus français signataires des Chartes d’Amitié et leurs homologues karabaghiotes. Cette réunion permettra de renforcer les partenariats engagés en précisant les domaines de la coopération décentralisée impulsée par les Chartes, et les actions à mener prioritairement.
Inauguration de la statue «l’Infini».

La statue «l’Infini» a été offerte par le sculpteur Toros afin de symboliser l’amitié franco-karabaghiote. Elle sera dévoilée à Stepanakert, la capitale karabaghiote, dans un parc rebaptisé pour cette occasion «Square de France ». Toros est un sculpteur français d’origine syro-arménienne résidant à Romans (Drôme). Né à Alep et auteur de nombreuses œuvres exposées essentiellement en France mais aussi dans ses autres pays d’attache (Arménie, Syrie), l’artiste incarne par lui-même l’enrichissement culturel lié au facteur diasporique.

Pose de la première pierre de la Maison Paul Eluard

La Maison Paul Eluard est un projet qui s’appuie sur diverses composantes du monde associatif français. A l’occasion du festival de la Francophonie, il est prévu de poser symboliquement la première pierre de l’institution. Celle-ci vise à développer la pratique du français parmi les professionnels et entrepreneurs de divers secteurs d’activités. L’objectif de la maison Paul Eluard est de renforcer l’ouverture du pays par le biais privilégié d’échanges avec le monde francophone. La Maison est ainsi nommée en hommage au poète de la Résistance et de la liberté retrouvée.

Inauguration de l’école professionnelle Yeznik Mozian

L’école professionnelle Yeznik Mozian sera inaugurée à Chouchi, l’ancienne capitale historique du Haut-Karabagh. L’école constitue l’aboutissement d’un projet associant plusieurs Chambres françaises des métiers. Décalque du Centre de Formation des Apprentis du bâtiment du département de la Loire, l’école Yeznik Mozian sera le premier Centre de Formation du bâtiment du pays. Elle accueillera quelque 500 apprentis. L’école porte le nom d’un artisan tailleur français d’origine arménienne qui a légué le fruit de toute une vie de labeur afin de permettre la réalisation de ce projet.

Présentation de la gastronomie française

Romain Bouvier est un jeune Chef français qui depuis 2013 vit et travaille en Arménie voisine. Il pratique une cuisine inventive mêlant les saveurs du terroir français et les ingrédients de la table arménienne. Il aime à partager son savoir et son savoir-faire par le biais de leçons culinaires qu’il dispense également. Il se rendra à Stepanakert à l’occasion du festival de la Francophonie afin de soumettre aux papilles des convives des menus complets qui rendront hommage aux villes françaises signataires de Chartes d’Amitié avec des municipalités karabaghiotes.

Projection de films français

Le studio Folimage, leader européen du film d’animation, a pris l’initiative de projeter trois longs-métrages – «Mia et le Migou» (90’), «La Prophétie des grenouilles» (90’), «Une vie de chat» (90’) – ainsi qu’une série de sept courts-métrages (56’ au total) en présence du réalisateur Jacques-Remy Girerd. Ce dernier échangera avec le public et rencontrera des enseignants et des acteurs de l’audiovisuel et de la scène culturelle karabaghiote. En outre, les animateurs du studio initieront des enfants karabaghiotes aux secrets de fabrication des films d’animation en réalisant avec eux de courtes séquences animées. Celles-ci seront projetées à la fin des ateliers et en avant-première des films de Folimage.

Concours de création de cartes postales illustrant l’amitié franco-karabaghiote

Ce concours se déroulera sur la place centrale de Stepanakert et mettra en compétition pour la création de cartes postales des jeunes karabghiotes âgés de 9 à 12 ans. Ils donneront libre cours à leur imagination pour présenter au public leur propre perception de l’amitié franco-karabaghiote.

A la fin de cette manifestation ludique, chaque invité repartira avec une carte postale en souvenir du festival.

Concert de Patrick Fiori

On ne présente plus Patrick Fiori, chanteur populaire révélé par la comédie musicale Notre-Dame de Paris. On sait moins en revanche que l’artiste d’origine arménienne par son père se considère comme l’enfant de Chouchi, ville emblématique du Haut-Karabagh. C’est donc avec enthousiasme qu’il a accepté de participer au présent Festival de la Francophonie en interprétant quelques-unes des chansons de son nouvel album «Choisir», qui couronne ses vingt ans de carrière. L’artiste se produira à Stepanakert, dans le cadre d’un concert de plein-air gratuit.

Visite de la ville de Chouchi, cathédrale Saint-Sauveur des Khazantchetsis

Chouchi, la deuxième ville du Haut-Karabagh est située à dix kilomètres environ de la capitale Stepanakert. Ville emblématique du Karabagh, d’une grande importance aussi bien stratégique que symbolique, Chouchi fut le théâtre de violents affrontements entre Arméniens et Azéris en 1992 et fut presque entièrement détruite par les bombardements.
La cathédrale, bâtie au 19ème siècle, servait de dépôt d’armes aux troupes azéries occupant la ville pendant la guerre. Fortement endommagée, elle fut reconstruite après la libération de Chouchi en 1992 et est aujourd’hui le siège du Diocèse d’Artsakh.

Visite du monument «Nous sommes nos montagnes»

Ce monument est emblématique de Stepanakert. La statue représente un couple âgé en costume traditionnel. On les appelle avec tendresse grand-mère et grand-père, ‘tatik-et-papik’ en arménien. Quoi de plus symbolique qu’un couple de Karabaghiotes, dont la vigueur montagnarde et la longévité sont réputées dans tout le Caucase, pour incarner la profondeur et la solidité des racines du peuple sur sa terre ancestrale.

Le monument, réalisé par le sculpteur Sargis Baghdassarian, devint dès son inauguration en 1967 un des sites les plus visités de Stepanakert.

Visite des fouilles de Tigranakert

Au premier siècle av. J.-C., avec le roi Tigrane 2 le Grand, l’Arménie va connaitre, de façon éphémère, son expansion géographique et politique maximale. Tigrane le Grand fonde de nombreuses villes auxquelles il donne son nom : Tigranakert. La plus connue d’entre elles est la ville de Diyarbekir en Turquie.

Une de ces villes a été localisée dans la région d’Askeran en Artsakh, sur le bassin de la rivière Khatchen. Les fouilles archéologiques qui y sont menées depuis 2006 ont permis de dégager deux des murailles de la cité, la citadelle, des tours de style hellénistique, une église arménienne des cinquième  et sixième siècles ainsi que des inscriptions en arménien et en grec témoignant de l’existence de la ville jusqu’au quatorzième siècle. Un musée consacré à l’étude et à la préservation des résultats des fouilles de la cité est ouvert depuis juin 2010.

Informations pratiques

Hôtels

Vallex Garden Hotel
Adresse: 35, rue Nelson Stepanyan; Stepanakert
Téléphone: +37447 97 33 93,
Téléphone mobile : +37497 33 33 97
Courriel : info@vallexgarden.com

Park Hotel Artsakh
Adresse: 10, rue Vasken Sargsyan ; Stepanakert
Téléphone : +37447 97 19 71
Courriel : info@parkhotelartsakh.com

Europe Hotel Artsakh
Adresse: 26, rue Azatamartikneri; Stepanakert
Téléphone: +37447 97 57 82, +37447 97 57 52
Téléphone mobile: +37497 25 51 01,
Courriel : info@hoteleurope.am

Hôtel Erevan
Adresse: 50, rue Toumanian; Stepanakert
Téléphone : +37447 97 78 88

Avan Shushi Plaza
Adresse: 29, rue Khazanchetsots; Chouchi
Téléphone : + 37447 73 15 99
Téléphone mobile : + 37497 24 20 64
Courriel : AvanPlaza@hotmail.com