Le Cercle d’Amitié France-Karabagh salue les termes des engagements pris par l’Arménie et l’Azerbaïdjan ce lundi 16 mai à Vienne (Autriche). Il considère que les différents points sur lesquels se sont accordées les parties constituent autant de pas vers l’établissement d’une paix juste et définitive dans le Caucase du Sud.
« Il y a un point particulièrement important et tout à fait nouveau, c’est l’accord des parties au conflit à la mise en place de mesures de confiance, dont un mécanisme d’investigation des incidents » a indiqué François Rochebloine, Président du Cercle d’Amitié France-Karabagh. « Au nom du Cercle, je voudrais saluer l’action des médiateurs – et notamment celle du représentant de la France, le Secrétaire d’Etat M. Harlem Désir – d’avoir usé de tout leur poids pour obtenir cette avancée qui devrait être déterminante pour l’avenir et pour la paix » a-t-il ajouté.
Les mesures de confiance proposées par les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE (France, Etats-Unis, Russie) étaient ardemment demandées par toutes les parties, à l’exception de l’Azerbaïdjan qui s’y refusait jusqu’à présent.
Le Cercle d’Amitié relève les deux autres points positifs que sont la réaffirmation de l’attachement des parties à un règlement pacifique du conflit et aux termes de l’accord de cessez-le-feu de 1994 d’une part, ainsi que la poursuite des négociations en vue d’une « solution globale » d’autre part.
Le Cercle voit dans ces deux points une condamnation polie de l’aventurisme militaire de Bakou et espère que M. Aliev comprendra lui aussi la nature de cet avertissement sans frais.
« Une solution globale, cela signifie que les négociations ne doivent pas porter uniquement sur les questions annexes mises en exergue par Bakou mais qu’elles doivent englober l’ensemble des termes du problème, y compris la question du statut de la République du Haut-Karabagh et celles des racines politiques du conflit, notamment la politique d’arménophobie institutionnelle promue par l’Azerbaïdjan » a décrypté le Président du Cercle d’Amitié.
Le Cercle d’Amitié France-Karabagh réitère sa conviction que l’on ne peut négocier le sort d’un Etat constitué en son absence. Il regrette en conséquence que les accords de Vienne n’aient pas abouti à la réintégration de la République du Haut-Karabagh dans le processus de négociation comme le prévoit l’accord de cessez-le-feu de 1994.