Le déplacement en France d’Arthur Tovmassian, Président de l’Assemblée nationale et de Hayk Khanumian, ministre de l’Administration du territoire et des infrastructures a fortuitement coïncidé avec la nouvelle agression de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie
A l’invitation du Cercle d’Amitié France-Artsakh, une délégation artsakhiote composée de MM. Arthur Tovmassian, Président de l’Assemblée nationale et Hayk Khanumian, ministre de l’Administration du territoire et des infrastructures est en visite en France du 15 au 19 novembre.
Reçu à l’Assemblée nationale ce mercredi 17 novembre par François Pupponi, Président du Cercle, la délégation y a pu rencontrer une dizaine de députés et sénateurs membres du Cercle d’Amitié. Les officiels artsakhiotes ont témoigné de la situation actuelle en Artsakh ainsi que des efforts du gouvernement pour la reconstruction du pays.
« M. Tovmassian et M. Khanumian nous ont confirmé que le sort des Artsakhiotes est extrêmement difficile et précaire. Les familles s’inquiètent du sort des prisonniers de guerre que l’Azerbaïdjan détient toujours au mépris de toutes les conventions internationales et de ses propres engagements » a souligné François Pupponi. « Au-delà, les problèmes s’accumulent avec des privations en eau, avec la nécessité de reloger les habitants des territoires occupés par l’Azerbaïdjan. Ce sont des questions humanitaires qui doivent engager la France et la communauté internationale » a rappelé le Président du Cercle.
Le Cercle rappelle que des snipers azerbaïdjanais ont assassiné la semaine dernière un civil qui s’employait à réparer une canalisation d’adduction d’eau en zone libre, proche de la ville occupée de Chouchi.
La visite de la délégation a coïncidé avec la nouvelle offensive militaire de l’Azerbaïdjan lancée contre le Siounik, la région la plus méridionale de l’Arménie proprement dite. C’est avec gravité que le développement de cette dernière agression a été suivi heure par heure par la délégation et les membres du Cercle.
« Le régime Aliev démontre une nouvelle fois qu’il n’est pas intéressé par la paix mais par l’éradication des Arméniens. Cette fois, le despote de Bakou a profité de la diversion biélorusse comme il avait profité de la diversion des élections américaines pour attaquer l’Artsakh en 2020 » a commenté François Pupponi. « Si la France et le Groupe de Minsk veulent retrouver de la crédibilité, ils doivent cesser de renvoyer dos à dos agresseur et agressé pour s’engager dans une politique de sanctions à l’encontre de l’Azerbaïdjan comme nous le faisons à l’encontre de la Biélorussie » a-t-il conclu.