La question politique de l’indépendance de l’Artsakh reste d’actualité

François Pupponi, Président du Cercle

Le 27 décembre, l’Assemblée nationale de la République d’Artsakh a rendu publique une « déclaration sur les dangers et défis menaçant la souveraineté de la République d’Artsakh ». Cette déclaration rappelle qu’il est inacceptable de prendre position sur le statut de la République sans prendre en compte l’opinion de la population artsakhiote exprimée souverainement par ses autorités démocratiquement élues.

Le Cercle d’Amitié France-Artsakh soutient sans réserve cette position de principe de l’Assemblée nationale artsakhiote.

« Nous ne sommes plus au temps des colonies où le destin d’une nation se joue in absentia, à la roulette de tractations menées sous la contrainte » a indiqué François Pupponi, le Président du Cercle d’Amitié, en se référant à « des déclarations publiques ne correspondant ni à la réalité des faits, ni aux principes du Droit international ».

Le Cercle d’Amitié France-Artsakh souligne que les Artsakhiotes ont clairement fait le choix de l’indépendance aux termes du referendum du 2 septembre 1991, conduit en toute légalité et selon les dispositions législatives alors en vigueur. Il indique qu’à cette époque déjà, l’indépendance a été proclamée afin de mettre un terme aux massacres et au programme d’épuration ethnique entrepris par le régime de Bakou.

« L’égalité des peuples, leur droit inaliénable à disposer d’eux-mêmes et la coexistence pacifique constituent le fondement et l’objectif des relations internationales post-modernes, inscrit au cœur de la Charte des Nations Unies et tout le reste n’est qu’un ensemble d’outils mis à disposition de la communauté internationale pour parvenir à cet objectif » a rappelé François Pupponi qui a justifié le bien-fondé de l’indépendance de l’Artsakh tant par le développement de la démocratie et de la population artsakhiotes depuis 1991 que par la reprise des massacres commis par l’Azerbaïdjan à la faveur de la guerre d’agression de l’automne 2020.

Le Cercle souligne que l’éradication de toute présence et de toute identité arménienne en Artsakh fait partie de la politique mise en place par le pouvoir azerbaidjanais. Que cette politique meurtrière s’exprime depuis les années 1920 par des massacres répétés et systématiques d’Arméniens en Azerbaïdjan, par le discours officiel de haine anti-arménienne dont les manifestations sont multiples, par une volonté affichée et suivie d’épuration ethnique.

« L’Azerbaïdjan a définitivement perdu tout droit moral et toute légitimité politique à revendiquer quelque juridiction sur l’Artsakh car partout où il y a un soldat azerbaïdjanais, l’existence d’un autochtone arménien est menacée. Méconnaitre, ignorer ou mépriser cette réalité, c’est acquiescer à de nouvelles campagnes d’épuration ethnique à l’encontre des Arméniens vivant sur leurs terres millénaires et c’est se rendre complice de nouveaux crimes » a conclu François Pupponi.

Le Cercle considère que, dans tous les cas de figure, le principe de la reconnaissance de la République d’Artsakh en tant qu’entité politique autonome est posé et il soutiendra les responsables politiques arméniens et artsakhiotes ainsi que la Communauté internationale dans la réaffirmation et dans l’effectivité de ce principe.