Depuis le 8 mars, les habitants de la République d’Artsakh sont privés d’approvisionnement en gaz en raison d’une opération de sabotage orchestrée en deux temps par l’Azerbaïdjan : En endommageant le gazoduc transitant sur des territoires qu’elles occupent actuellement, les forces azerbaïdjanaises ont coupé l’approvisionnement énergétique de l’Artsakh pendant onze jours de grand froid, avant de le réparer le 20 mars, pour couper à nouveau cet approvisionnement le jour suivant.
« Il faut souligner la cruauté insigne de cette opération pensée, planifiée et exécutée alors que les températures sont actuellement négatives en Artsakh. En privant les 120 000 Artsakhiotes – hommes, femmes et enfants – de toute énergie et de tout moyen de chauffage en particulier, le régime Aliev se rend coupable d’un nouveau crime » a affirmé François Pupponi, le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh qui a noté que « même en Ukraine, les gazoducs restent fonctionnels ».
Le Cercle souligne que ces initiatives de guerre psychologique de l’Azerbaïdjan violent non seulement ses engagements conclus aux termes du cessez-le-feu de novembre 2020 mais réduisent également à néant les allégations de Bakou selon lesquelles les Arméniens d’Artsakh pourrait jouir de leurs droits fondamentaux à la dignité, à la vie et à la sécurité au sein de l’Azerbaïdjan. Au contraire, ce nouvel incident démontre à nouveau que le régime Aliev n’envisage pas simplement d’occuper l’Artsakh mais d’anéantir sa population autochtone arménienne.
« J’appelle le Président Macron et le gouvernement français à prendre leur responsabilité. Notre pays copréside le groupe de Minsk de l’OSCE en charge d’assister les parties à résoudre le conflit. La France doit donc faire preuve de justice impartiale et d’efficacité en condamnant les agissements de l’Azerbaïdjan et en prenant des sanctions contre son régime » a asséné François Pupponi.
Le Cercle estime que, la France et l’Union européenne ayant pris des sanctions contre une puissance majeure comme la Russie, elles ne peuvent s’abstenir de le faire contre le pouvoir azerbaïdjanais qui se distingue particulièrement par sa nature autocratique et qui sème la terreur auprès de la population arménienne d’Artsakh. Il estime que ne pas le faire nuirait au rétablissement du rôle du Groupe de Minsk en achevant de démontrer aux yeux des Artsakhiotes son impuissance et son inutilité à la résolution du conflit.