Le Président Hollande appelé à évoquer la situation des Droits de l’Homme lors de son prochain déplacement à Bakou
Le Cercle d’Amitié France-Karabagh condamne fermement le procédé violent et arbitraire par lequel la militante azerbaïdjanaise, Leyla Yunus et son mari Arif, se sont vu notifier leur interdiction de quitter le territoire azerbaïdjanais ce 28 avril 2014.
Leyla Yunus est la directrice de l’Institut pour la Paix et la Démocratie, une organisation azerbaïdjanaise œuvrant pour le rapprochement et l’amitié entre les sociétés civiles arménienne et azerbaïdjanaise, qui est une clé essentielle d’une paix et d’une sécurité durable au Haut-Karabagh et dans toute la région.
En 2013, Leyla Yunus a été décorée de la Légion d’honneur et du prix allemand Théodore Haecker pour son action en faveur des Droits de l’Homme.
« Les initiatives pour le rapprochement arméno-azéri de Mme Yunus et de son époux, ainsi que leur prise de distance critique avec le régime Aliev constituent les vraies raisons de cette arrestation. D’ailleurs Mme Yunus avait confié qu’elle s’attendait de manière imminente à une telle arrestation » a déclaré François Rochebloine, le président du Cercle d’Amitié France-Karabagh.
En partance pour Paris, les Yunus ont été arrêtés à l’aéroport de Bakou en violation de toute disposition légale. Mme Yunus a été soumise à un traitement dégradant alors que son mari, faisant un malaise, était hospitalisé.
Cette arrestation fait suite à un appel à la paix lancé conjointement par Mme Yunus et une militante arménienne des Droits de l’Homme trois jours auparavant. Elle suit également l’arrestation ce 19 avril du journaliste Rauf Mirgadirov, lui aussi engagé dans le rapprochement arméno-azéri, au motif fantaisiste d’espionnage au profit de l’Arménie.
« Mme Yunus a été honorée par la France au titre de son action en faveur des Droits de l’Homme et son assignation à résidence résonne donc aussi comme en camouflet pour notre pays » a rappelé François Rochebloine. « En outre, ces arrestations politiques ne sont pas des actes isolés. Elles s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie du régime Aliev visant à terroriser tous ceux qui militent pour la paix et le rapprochement entre les sociétés civiles azerbaïdjanaise, arménienne et karabaghiote » a-t-il ajouté.
Le Cercle d’Amitié France-Karabagh souligne qu’en ce sens, de telles arrestations arbitraires mettent en péril les fragiles tentatives de dialogue et constituent autant de menaces pour la paix et la sécurité régionale.
« La France, coprésidente du groupe de Minsk, devrait donc sérieusement se préoccuper de tels abus. Nous enjoignons le Président à rappeler fermement l’Azerbaïdjan à ses obligations lors de son déplacement dans ce pays » a conclu le Président du Cercle d’Amitié France-Karabagh.