Le régime de Bakou nargue de nouveau le Groupe de Minsk et viole ses engagements
Les troupes du régime de Bakou multiplient les provocations. La semaine dernière, un agriculteur qui récoltait les fruits de son verger dans la région de Mardakert (République d’Artsakh) a été gratuitement assassiné par un sniper azerbaïdjanais. Le jeudi 14 octobre, des soldats artsakhiotes postés prêts du village de Nor Chen en Artsakh ont été pris pour cibles par des tirs azerbaïdjanais. Six d’entre eux sont blessés dont deux grièvement. Une ambulance a également été visée au mépris de toutes les conventions internationales. Ce vendredi 15 octobre, des tirs d’artillerie azerbaïdjanais ont à nouveau semé la désolation dans la bourgade frontalière de Yeraskh en Arménie même.
« Nous assistons à une politique de terreur délibérément conduite par le régime criminel d’Ilham Aliev. Cette politique qui poursuit un objectif d’épuration ethnique a été entamée dès la création de l’Azerbaïdjan et s’est aggravée avec la guerre de septembre 2020. La dictature azerbaidjanaise ambitionne de conquérir l’ensemble du territoire artsakhiote en y mettant fin à la présence de la population arménienne » a martelé François Pupponi, le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh.
Le Cercle d’Amitié rappelle que ces dernières provocations interviennent alors que la Cour Internationale de Justice de La Haye a examiné en première lecture – ce 15 octobre – la demande formulée par l’Arménie de mesures conservatoires contre l’Azerbaïdjan en raison de la politique raciste anti-arménienne que cet Etat mène continument, en violation flagrante de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
« L’Azerbaïdjan est un Etat où la haine anti-arménienne est promulguée au rang de vertu » a rappelé François Pupponi qui s’est dit « peu surpris que l’Azerbaïdjan attaque à nouveau l’Artsakh et l’Arménie ».
Le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh a souligné que « par cette rupture permanente du cessez-le-feu de novembre 2020 et par le maintien en détention de prisonniers de guerre et de civils artsakhiotes qui constituent autant de violations cyniques de ses propres engagements, le régime de Bakou se moque ostensiblement du Président Macron, du Président Biden et du Président Poutine, tous trois co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE ». Il a conclu en appelant « la France à prendre ses responsabilités et à mettre en œuvre un régime de sanctions politiques et financières ».
Le Cercle indique qu’à l’heure où le régime de Bakou et ses dignitaires ont à nouveau été pointés par les Pandora Papers, il serait facile, dès lors que la volonté politique est présente, de geler ou de saisir les avoirs qu’ils ont placés en Europe et d’interdire leurs déplacements sur le territoire de l’Union.