Il y a vingt ans, le 12 mai 1994, les Républiques d’Arménie, d’Azerbaïdjan et du Haut-Karabagh signaient un accord de cessez-le-feu. Le Cercle d’Amitié France-Karabagh salue chaleureusement cet anniversaire.
Au même moment, le Président de la République française effectuait un important voyage dans le Caucase du Sud, coïncidence heureuse, nous le pensons.
Le 19 mars 2013, des parlementaires français ont pris l’initiative de créer un Cercle d’Amitié France-Karabagh. A l’occasion du vingtième anniversaire du cessez-le-feu, France-Arménie est allé à la rencontre de cette nouvelle structure pour l’interroger sur ses objectifs et ses moyens. Entretien avec François Rochebloine, René Rouquet et Guy Teissier, membres fondateurs du Cercle.
France-Arménie : Pouvez-nous nous décrire en quelques mots le Cercle et sa genèse ?
François Rochebloine : L’idée du Cercle est partie d’un constat : de nombreux élus français – toutes tendances politiques confondues – ont soutenu et continuent de soutenir les aspirations du peuple karabaghiote à la sécurité et à l’autodétermination mais ils agissaient jusqu’à présent de manière relativement isolée les uns des autres. De plus, les discussions que nous avons pu avoir nous ont permis de mesurer à quel point la réalité de la situation du Haut-Karabagh était méconnue, on peut même dire souvent ignorée. Continuer la lecture de « Haut-Karabagh: Un Cercle d’Amitié pour rompre l’isolement »
Le Président Hollande appelé à évoquer la situation des Droits de l’Homme lors de son prochain déplacement à Bakou
Le Cercle d’Amitié France-Karabagh condamne fermement le procédé violent et arbitraire par lequel la militante azerbaïdjanaise, Leyla Yunus et son mari Arif, se sont vu notifier leur interdiction de quitter le territoire azerbaïdjanais ce 28 avril 2014.
Le 12 mai 1994, il y a bientôt vingt ans, un cessez-le-feu mettait enfin le terme au long et violent conflit du Haut-Karabakh. De cette véritable guerre de décolonisation naquit la République du Haut-Karabakh, un nouvel Etat situé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sur une terre arménienne aux confins des aires culturelles russe, turque et persane.
Vingt ans, c’est une génération. Une génération de jeunes Azerbaïdjanais et de jeunes Karabaghiotes qui n’aurait dû connaître que la paix, qui aurait dû voir reconnu son droit inaliénable à la sécurité et à la vie. Mais force est de constater que, si la guerre est terminée, la paix reste à gagner : en l’absence de traité de reconnaissance mutuelle, faute même d’un simple dialogue direct entre les parties, le cessez-le-feu reste plus que précaire. Dès lors l’Azerbaïdjan comme le Haut-Karabakh sont privés de toute perspective de développement normal et pacifié. Continuer la lecture de « Soutenir la République du Haut-Karabakh, c’est parachever la paix dans le Caucase du Sud »
Aujourd’hui, les élus de la ville de Vienne et ceux de la ville de Hadrout au Haut-Karabagh seront réunis afin de signer une charte d’amitié.
Pour Vienne, cette initiative s’inscrit dans la tradition des échanges internationaux : « Un grand nombre de nos compatriotes descendent des rescapés du génocide. C’est bien naturellement qu’ils constitueront un des moteurs de cette coopération avec Hadrout, comme ils le font déjà avec la ville de Goris avec laquelle nous sommes également jumelés », explique le maire, Jacques Remiller.
Relations économiques
La charte qui sera signée ambitionne, comme elle le stipule, de mettre en place des programmes communs en particulier dans les secteurs de l’éducation, de la culture, du sport, du commerce et de la gouvernance locale.
Mais cette coopération doit également contribuer à l’établissement de la paix et de la sécurité dans la région. Le Haut-Karabagh est un État récent qui, aux termes d’un conflit terminé en 1994, s’est affranchi de son statut colonial pour se constituer en République.
Enfin, le Haut-Karabagh francophile est désireux du savoir-faire français et souhaite tisser des relations économiques avec les entreprises. « Notre démarche constitue également une opportunité pour nos PME », affirme Jacques Remiller.
Création du cercle d’amitié de la République d’Artsakh
Les responsables politiques fondateurs de cette nouvelle structure veulent promouvoir le Karabagh en France et contribuer à la paix dans le Sud-Caucase.
Vice-président du groupe d’amitié France-Arménie à l’Assemblée nationale, François Rochebloine est le porte-parole du cercle d’amitié de la République d’Artsakh créé le 19 mars dernier.
France-Arménie : Pourquoi avoir créé ce cercle d’amitié de la République d’Artsakh ?
François Rochebloine : Pour qu’on connaisse la République du Haut-Karabagh (RHK) autrement que par le conflit. Hormis les parlementaires avisés qui s’intéressent à cette région du Sud-Caucase, beaucoup de gens ne connaissent pas le Karabagh. Or c’est un lieu absolument merveilleux où j’ai eu la chance d’aller à six reprises. Dans cette véritable démocratie se sont déroulées des élections présidentielles et législatives très bien organisées, qui devraient même servir d’exemple à d’autres pays de cette région ; des investissements importants y ont été effectués, notamment au niveau des écoles et des hôtels. Continuer la lecture de « « Nous ferons le lien entre le Karabagh et la France » »
Depuis lors, le Haut-Karabagh aura tout connu: le pire jusqu’en 1994 avec une guerre d’indépendance qui fit des milliers de morts et détruisit des infrastructures du pays, le meilleur depuis avec l’édification d’une nation jeune et enthousiaste au sein d’un Etat nouveau et plus démocratique que ceux du voisinage du Caucase du Sud.
Conscient que l’isolement politique du Haut-Karabagh ne peut en aucun cas favoriser le dialogue entre les peuples et l’établissement d’une paix définitive dans la région du Caucase du Sud, des membres et personnalités issues de la classe politique française, députés, sénateurs, maires… annoncent solennellement la création en France, du Cercle d’amitié du Haut-Karabagh.
Ce Cercle d’amitié du Haut Karabagh s’est réuni pour la première fois le 19 mars à Paris.
Saluant, les efforts déployés par le peuple et les dirigeants du Haut Karabagh pour construire une société libre et démocratique, ses membres soutiennent le droit à l’autodétermination de tous les peuples dont celui du Haut Karabagh.
Rappelant en introduction, la déclaration Universelle des Droits de l’Homme et l’importance absolue des valeurs de liberté et de démocratie, les tous premiers débats du Cercle d’amitié du Haut Karabagh ont fait émerger plusieurs priorités susceptibles de favoriser réellement une paix durable dans la région :
Le soutien à l’action du Groupe de Minsk de l’OSCE
La sécurisation des peuples de la région
Rompre l’isolement international du peuple du Haut Karabagh
Favoriser un espace de dialogues et d’échanges entre les peuples du Caucase du Sud
Au terme de cette 1ère réunion du Cercle d’amitié du Haut Karabagh, les membres s’engagent avec tous les acteurs de bonne volonté à œuvrer pour la réalisation d’une paix définitive et l’établissement d’un espace de dialogue entre le Haut Karabagh et les peuples de la région du Caucase du Sud.