Valérie Toranian et Jean-Christophe Buisson – « les Grands Reporters témoignent » au petit-déjeuner du Cercle d’Amitié France-Artsakh
8 Novembre – Le Cercle d’Amitié France-Artsakh a tenu son 3ème petit-déjeuner au Cercle Interalliée à Paris. Sous la présidence de François Pupponi et devant un parterre d’élus membres, le Cercle a donné la parole aux deux Grands Témoins que sont Valérie Toranian, nouvelle directrice du Point et Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh condamne avec la dernière vigueur l’attaque militaire commencée cette nuit par l’Azerbaïdjan contre l’Arménie. Cette nouvelle agression achève de démontrer que des pourparlers de paix avec cet Etat non digne de confiance sont inutiles et même néfastes en ce qu’ils renforcent le clan dictatorial qui le dirige.
L’Azerbaïdjan visent délibérément des infrastructures civiles
Le Cercle d’Amitié se félicite que la France ait pris la mesure du caractère critique de cette nouvelle agression, en annonçant son intention de saisir le Conseil de Sécurité de l’ONU. Notre pays, en tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE, est plus qu’aucun autre engagé par la responsabilité de protéger récemment codifiée par le Droit international et doit impulser des sanctions politiques contre l’Azerbaïdjan tant au niveau de l’Union européenne qu’au niveau mondial.
Le Cercle appelle également le gouvernement à dépêcher d’urgence une mission d’assistance militaire à l’Arménie à nouveau confrontée à un risque de disparition pure et simple. Le Cercle appelle enfin la France à saisir la Cour pénale internationale via le Conseil de Sécurité de l’ONU qu’elle préside actuellement, pour traduire en justice les criminels au pouvoir en Azerbaïdjan et à lever l’immunité diplomatique de leurs complices présents sur le territoire national pour procéder sans délais à leur arrestation préventive et à leur déferrement devant les autorités judiciaires compétentes.
Le 2 septembre 1991 le parlement de la Region autonome du Haut-Karabagh a proclamé l’indépendance de la République du Haut-Karabagh, confirmée par un référendum tenu le 10 décembre de la même année. Cette décision suivait les pogroms anti-arméniens et plus généralement la politique de discrimination des Arméniens mise en place par les autorités azerbaïdjanaises dans la continuité d’un siècle de persécutions et de massacres.
A la veille du 24 avril, date de commémoration annuelle du génocide des Arméniens, Le Cercle d’Amitié France-Artsakh tient à rappeler son engagement indéfectible aux côtés des citoyens de la République d’Artsakh et pour la reconnaissance internationale de l’Etat démocratique qu’ils ont édifié depuis plus de trente ans.
François Pupponi, Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh
Le Cercle souligne que la guerre d’agression conduite par l’Azerbaïdjan en septembre 2020 s’est traduite non seulement par l’occupation d’une partie substantielle du territoire de l’Artsakh mais aussi par l’épuration ethnique totale de sa population autochtone arménienne dans les territoires occupés. Il rappelle que la politique de haine raciale anti-arménienne promue au plus haut niveau de l’Etat par l’Azerbaïdjan et son alliée la Turquie, politique récemment condamnée par la Cour Internationale de Justice, rend nécessaire la reconnaissance internationale de la République d’Artsakh comme seule garantie du droit à la vie de ses habitants.
« La date sombre du 24 avril nous rappelle cruellement que les Arméniens de l’Empire ottoman ont été exterminés par leurs propres autorités étiques dans l’indifférence de la communauté internationale » a rappelé François Pupponi, Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh. « Plus de cent ans plus tard, alors qu’existent les instruments juridiques contraignants de protection des populations captives ou menacées qui devraient obliger la communauté internationale à intervenir, l’abandon des Artsakhiotes face au régime sanguinaire de Bakou constituerait aussi un crime de cette communauté internationale » a indiqué François Pupponi.